dimanche 18 septembre 2011

Fortune de terre , de la plénitude à la pauvreté






Samedi matin , réveillés tôt dans notre campement de fortune , sana douche ni pain grillé , il n' est pas encore 8 heures que nous sommes déjà opérationnels ; pas de rugby aujourd' hui mais nous devons nous rapprocher de Napier pour le match de demain ; nous avons décidé de ne pas repasser par Rotorua et Taupo qui serait la route la plus courte , mais que nous avons faite il y a quelques jours ,mais avons opté pour l' itinéraire suivant Tauranga-Whatanaké et étape à Gisborne , c' est à dire en remontant vers le Pacifique Sud....
On met donc en route et quittons Hamilton , non sans avoir signé en deux exemplaires le formulaire valant quitus  de notre séjour au camping temporaire , nous débarassant du bracelet fuchsia dont on nous avait affublés pour l' occasion .
Les cent premiers kilomètres sont sans histoire , paysages sans reliefs devenant familiers , les maisons en bois à un seul étage , les boites à lettres de couleur regroupées au début des chemins de traverse , les cimetières ouverts aux tombes si simples et les écoles avec leurs panneaux aux slogans exaltant la valeur du travail....
et toujours les paturages , vaches , moutons et de temps à autres de manière plus surprenante , des élevages de cervidés ou des troupeaux de dindes et dindons .
Les vaches sont curieusement rassemblées dans des patures très étroites , où cohabitent à vue de nez plusieurs dizaines de têtes (estimation établie en divisant par 4 des centaines de pattes) , ce qui contraste avec l' immensité ambiante , s' agit il d' expérimentation de lait concentré in vivo ?De temps à autre , on les voit se déplacer de manière processionnaire , aiguillonnées par un cow boy en quad , aidé de ses chiens , mais ni aiguillon , ni cheval , c' est sans doute ça le progrès....
Sur ces fortes considérations nous finissons par arriver à Tauranga , qui apparaît comme le début de la Rivièra Nzienne , nous stationnons le camion et décidons de nous dégourdir les jambes en prenant un sentier sur les contreforts du Mont Monganui , petit step que nous abordons lightly : pour la première fois depuis presque une semaine , il fait soleil et nous nous régalons des paysages qui se présentent à nous (voir photos)
Pause café , Bruno assure  l' étape suivante , nous approchons de l' heure de l ' apéro qui est celle à laquelle sa vigilance est maximale , sinon il a une capacité à s' assoupir avec une grande spontanéité qui fait que je ne puis lui confier le volant qu' avec circonspection ;
nous sommes sur la Pacific Highway , c' est le début de la Bay of Plenty , ainsi baptisée par le Capitaine Cook  , les terres y sont fertiles et le climat doux , c' est là qu ' est cultivé le kiwi "chinese gooseberry", mais aussi toutes les baies en -berry , et c' est un grand bonheur de voir gambader tous ces kiwis dans leur vergers , même s' ils n' ont nullement conscience que nous ne nous recroiserons que dans le rayon Primeurs du Carrefour de Saint Jean de Védas
Après ces digressions hautement intellectuelles nous finissons par arriver à l' heure du déjeuner à Whakatané , et là , donnez nous aujourd' hui notre grain de ce jour , nous sommes contraints par la météo de nous réfugier dans un estaminet local afin de nous restaurer fish and chips  mais avec du poisson frais , et tap beer lager (nous faisons de gros progrès en Nzien usuel)
Après la pluie vient le beau temps et nous reprenons la route , direction Gisborne , dans un premier temps en longeant l' océan où le soleil revenu nous permet de profiter de très beaux paysages , plages immenses et mer bleue(voir photos)jusqu' au croisement qui nous conduit à Gisborne: là , changement de décor , la route s' enfonce dans les terres , le long d' une rivière et pénétre dans des gorges ;
pour les lecteurs et lectrices qui ont eu la patience d' en arriver jusqu' à ce point du récit , et qui aiment les Cevennes (je sais qu' ils sont nombreux) , c' est comme si on faisait les gorges du Tarn sur 100 kms , et je tourne , et je retourne , et je reretourne , pour pouvoir traverser cette région
Au bout d' un long moment , quand même , on revient sur une partie plus roulante , puis la plaine , avec de la vigne plantée haut et soigneusement palissée , et des vergers de mandariniers , démentant l' appellation de Bay of poverty donnée par le même Captain Cook lorsqu' il avait exploré la région et s' était fait un peu peler les fesses par les maoris (ceci pouvant expliquer celà)
Nous finissons par arriver à Gisborne où nous trouvons une place au camping de la Plage , nous serons bercés par les rouleaux de l' Océan Pacifique !!!
Près de 400 kms en camion aujourd' hui , nous éprouvons le besoin de nous dégourdir les jambes et faisons une longue promenade sur la plage (voir photos), où nous observons des  surfeurs évoluer ;
il y a ds tonnes de bois flottés de quoi décorer tous les restos de plage entre Le grau du Roi et Argeles et cette promenade nous fait le plus grand bien ; presque autant que la douche qui suit et à  qui nous avait fait défaut depuis le matin
Nous trouvons ensuite un resto  où nous nous régalons d' une bouteille de Chardonnay qui d' après les Nziens serait le meilleur du monde , et finissons la soirée dans un bistro où nous regardons à la télé les australiens se faire taper par les Irlandais , à la grande joie des Nziens pour qui de toute évidence , les Aussies sont les meilleurs ennemis du monde ; il est 22h30 , nous regagnons notre camping à travers des rues absolument desertes , la fièver du samedi soir n' existe pas en Nzie ou tout au moins à Gisborne , qui présente 'par ailleurs,la particularité d' être la ville la plus orientale de l' ensemble de la planète , la première donc dans laquelle il fera jour demain matin ce qui nous fait une bonne raison d' aller nous coucher sans tarder (Bonne nuit les petits , poumpoumpoum.....)

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